Benoît Raphaël

MinuteBuzz et Yakatag : Maxime Barbier, boîte à idées digitale

12 Juillet 2011 , Rédigé par Benoit Raphaël Publié dans #Weekly, #just delivered, #Maxime Barbier, #Minute Buzz, #Shake Coeur, #Yakatag

Quand vous prenez un café avec Maxime Barbier, il ne vous faut que quelques minutes pour vous rendre compte qu'il n'est pas complètement avec vous. Une autre partie de lui est dans le monde des mille idées que Maxime Barbier n'a pas pu développer. Il les note d'ailleurs dans un grand carnet orange qui l'accompagne tout le temps. Il me le montre : des centaines de lignes de concepts d'applications mobiles, avec des schémas, peu de ratures.

Maxime a plutôt les idées claires, mais pas assez de temps pour faire tout ce qu'il a en tête. Les pages défilent. Une heure avec lui et vous avez déjà le vertige.

Ses investisseurs lui répètent :  "euh, Maxime, une seule idée à la fois..." Maxime acquiesce comme un enfant sage,  mais au fond de lui, ce qu'il voudrait, c'est un ou deux millions d'euros pour tester toutes ses idées.

Comme ce boîtier qui permettrait aux séniors de voir sur leur télévision le statut Facebook de leurs petits-enfants.

Comme cette application qui transforme Facebook en shaker pour trouver les célibataires parmi les amis de vos amis. Secouez, et invitez les à prendre un verre via leur profil Facebook. L'appli iPhone s'appelle "Shake Coeur", a déjà reçu le prix d'honneur des mobile awards 2011 et compte 2000 membres, 90.000 célibataires en base, et 60.000 secousses depuis un mois.

Maxime a fait sienne la méthode Google : inventer, lancer, corriger, lancer autre chose, jusqu'à tomber sur celle qui vous rendra riche et célèbre.

En attendant, s'il n'a pas levé les 2 millions dont il rêve, il a réussi à convaincre trois business angels de miser 300K€ sur son équipe. Ce qui est déjà pas mal, et va lui permettre de calmer son ardeur créative pour un temps. Car Maxime développe beaucoup et vite. Petit budget, des temps de développement record (quelques semaines pour une appli), pas mal d'amis prêts à l'aider, et peu d'heures de sommeil.

Avec cette petite levée de fonds, Maxime et ses associés vont poursuivre le développement de Minutebuzz, un petit média lancé il y un an, dont l'objectif est de vous présenter les buzz qui feront la Une des médias demain, et qui est vite devenu une référence dans le milieu du webmarketing. Minutebuzz est passé en un an de 0 à 500K visiteurs uniques, et 20.000 fans. Ce n'est pas énorme, mais c'est déjà pas si mal pour ce blog devenu média, qui ramène aujourd'hui entre 15 et 30K€ par mois. Une version Maghreb devrait bientôt voir le jour.

Ce n'est pas avec Minutebuzz que Maxime fera fortune, mais le site doit lui apporter l'exposition nécessaire pour lancer ses futurs produits. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et Minutebuzz fait déjà la promotion de la nouvelle application qu'il a propulsé sr l'AppStore il y a 3 semaines avec Laure Lefebre. C'est cette nouvelle création qui a convaincu les investisseurs. Yakatag, c'est un mélange de "curation" (filtrage, recommandation et mise-en-scène média) et de "social shopping". Son utilisation est extrêmement simple, comme on peut le voir sur cette vidéo très pro, présentée par Maxime en personne : [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qmP5oC0_8oc[/youtube]

Yakatag est un condensé de bonnes idées : vous trouvez un produit qui vous plait, vous le prenez en photo avec votre mobile, vous indiquez son prix, vous l'associez à un tag prédéfini (chaussures, vestes...), vous vous géolocalisez, et vous partagez sur Facebook, Twitter, et votre communauté Yakatag. Vous pouvez aussi décider de suivre des "experts", dont vous avez aimé les produits.

Lancé le 22 juin, Yakatag affiche 1500 utilisateurs, et 10.000 visites sur les 10 premiers jours. Le business model ? Il n'y en a pas pour l'instant. Maxime voudrait, à terme, créer des liens entre le commerçant, le prescripteur et l'acheteur. Si j'entre dans le magasin avec la photo prise par un membre de Yakatag, j'ai droit à une réduction. A voir... Inventeur compulsif, "Yaka-Maxime" s'est adjoint deux chefs de projets qui sont chargés de mettre en forme et en lignes de code les idées qu'il dessine à la chaîne sur son cahier orange. Reste à faire de cette boîte à idées, une malle au trésor. A force de créer, il finira bien par y arriver.

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